Islande
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Frissonnant
Il s’est dessiné dans le froid nuptial,
La douceur d’une aurore boréale,
Notre regard appelé vers ce subtil tracé,
La rareté d’un tourbillon bleuté.
L’itinérant reparaît du désert sibérique,
Trouver la chaleur de Reykjavik
Enveloppé de bras féminins,
En son sein, oublier demain
A l’image d’un paradis obscure
Ce pays a ce qu’il a de plus pur
L’hiver ne sera pas sans faille
Le mystère est à cette saison glaciale
Nos yeux rencontreront toujours le surprenant,
A considérer que le monde est source d’étonnement
La terre ici joue de son impétuosité
Dans l’immensité, trouver sa place, sa paix
Skyzomène
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Skyzomène
Je suis dans l’arène avec un adversaire de taille,
Ma coexistence, ma maladie, ma bataille
Ma personnalité est la pire des combattantes
La plus vicieuse des aides-soignantes
J’ai déjà renaît de mon propre suicide,
Comment survivre à celui de mon père ?
Dans 15 jours tu pars, et on t’incinère
Annihilé, les angoisses de ce vide
Face au néant, au KO, au combat
Réanimer davantage les contrariétés
Je me demande encore pourquoi je me bas
Chaque pas devient forcé
La vie m’a testé à ce nouveau hasard
Je suis tombé, dans les rouages du jeu
Marche arrière, pour la case départ
La maladie l’emporte dans cette partie à deux
Je me hasarde dans le reflet du miroir
A quoi est-il désormais possible de croire
Ma dualité n’a de sens dans ma folie
Pour y trouver, la résolution de mon ennui
Je remue le fond de mes cicatrices
Pour toucher la profondeur du supplice
La souffrance réveille ma léthargie
Et ainsi, donne corps à ma vie
African mélancolie
- African Mélancolie
African mélancolie
Tu me manques, mon pays
African mélancolie
Je ne suis pas d'iciJ'ai été appelé par mon pays colonisateur,
Délaissant mes frères et mes sœurs
Fugace regard, un dernier au revoir
Je suis la mélodie d'un chant lointain
Celui accompagnant l'air d'un nouvel horizon
L'appel, pour une vie meilleureOn m'appelle l'homme venu d'ailleurs
African mélancolie
Tu me manques, mon pays
African mélancolie
Je ne suis pas d'iciL'arbre déraciné remercie cette terre féconde
Avec le souhait d'y faire grandir, un nouvel arbre de vie
J'ai passé la frontière avec tant de larmes et de sueur
A l'affront, sans armes et sans peur
Rentrer serait désormais sans intérêt,
Une honte pour ceux resté.On m'appelle l'homme venu avec le cœur
African mélancolie
Tu me manques, mon pays
African mélancolie
Je ne suis pas d'iciMais au fils du temps et des ignorances, les choses ont changés
Je vis dans une prison dorée sous le regard de mes différents
Le bonheur n'a de sens dans un espace à quatre murs fermés
Une utopie falsifiée dans laquelle je n'ai peur ni de l'avenir ni du présent
Car simplement j'avance en priant,
Je me répète qu'un jour sera, tout ce qui a été espéré.On m'appelle l'homme de couleur